A propos de l’étude inachevée de Par ici Non Par là (juin 2017)

Avez-vous bien regardé mon dessin ?

Je suis presque certain que vous n’avez vu que les personnages dessinés du centre ainsi que les décors, sur un support qui ressemble à une toile ou feuille de dessin blanche punaisée sur un cadre de bois dont on ne voit qu’une seule épaisseur.

Vous n’avez pas fait attention non plus qu’il s’agissait de fausses punaises peintes et cela ne vous a pas trop gênés non plus que cet ensemble dessiné soit posé, un peu penché à gauche, sur un chevalet dont on ne perçoit que quelques morceaux, comme si, par négligence, j’avais mal posé mon dessin sur le chevalet avant de prendre la photo et sans avoir eu le souci de recadrer l’image obtenue avant de vous la faire parvenir.Ce dessin est déstabilisant à 3 niveaux :

1) – Par sa structure et sa composition : c’est un trompe-l’oeil, la représentation de la 3e dimension, espace-plan et espace-profondeur.

Non, le dessin représentant les personnages et les décors, n’est pas posé sur un chevalet pour la photo mais l’espace dans lequel il se situe est lui-même une partie du dessin et de la composition de l’ensemble.

2) – Le thème iconographique est particulier puisqu’il s’agit d’une interprétation de la prostitution ou des « filles de joie » à la manière des « Demoiselles d’Avignon » de Picasso (1907), sachant que j’ai gardé environ la même structure et le même style de composition adaptés à une surface carrée de 0,80m x 0,80m.

3) – C’est une étude volontairement inachevée dans sa coloration, à la manière de l’étude inachevée de portrait de Louis Napoléon Bonaparte par Jacques Louis David (Louvre).

Vous savez qu’il y aurait un 4e niveau par mon style graphique qui met en évidence des creux et des reliefs, des ombres propres et portées orientées, des carrelages avec des points de fuite différents, une coloration à base de pigments naturels ; il ne s’agit pas d’une peinture mais d’un dessin coloré.

Voilà, je vous propose ainsi une vision plus approfondie de mon étude dessinée.

Avec toute mon amitié.

Jean -Pierre Rémaut – juin 2017

Souvent pour s’amuser, les hommes d’équipage …

cette voyageuse ailée, comme elle est gauche et veule ! 

Elle naguère si belle, qu’elle est comique et laide !  

« Lire l’Albatros de Charles BAUDELAIRE »

A peine sont-elles déposées sur les planches,
Que ces reines de l’azur, maladroites et honteuses,
Laissent piteusement leurs grandes ailes rose
Comme des avirons traîner à coté d’elles.